Marie-Anne MORMINA est un acteur impliquée dans la lutte contre l'endométriose depuis des années. Elle a commencé par son blog puis a fondé le mouvement associatif Lilli H contre l'endométriose, à l'origine des 2 premières endomarchs en France, avant d'écrire son livre, préfacé par le Dr Chrysoula Zacharopoulou, en 2015. Créatrice de la chaine AlterEgo, elle est retournée à sa 1ère passion, l'écriture de son blog "Je me disais"
Je vous conseille vivement de lire son livre, dont je vous partage deux petits passages. J'ai été particulièrement touchée par ses mots, qui ont su me faire prendre conscience de mon parcours dont j'ai tendance à sous-estimer l'impact dans mon quotidien, et cela malgré mes années de bénévolat dans la cause. Je suis persuadée que chaque endogirl se reconnaîtra facilement à travers ses chapitres et pourra, grâce à lui, faire comprendre son quotidien à son entourage.
Extraits du livre
"Pourtant, si dure et destructrice soit-elle, l'infertilité n'est que le sommet émergé de l'iceberg endométriose. Si vous prenez le temps de regarder sous l'eau glacée, alors vous découvrirez une souffrance physique sans limite de territoire ou d'intensité, une fatigue chronique et permanente, une vie sexuelle compliquée. Puis une autre strate apparaîtra, faite de traitements hormonaux lourds, d'opérations à répétition, de journées passées allongées, à attendre que les puissants antidouleurs fassent leur travail, de séjours aux urgences, d'hospitalisations aussi, et d'examens nombreux et répétés, indélicats, douloureux. Si vous baissez encore un peu les yeux, vous verrez une dernière strate constituée d'isolement et de solitude, de culpabilité, de honte, de silence imposé et de rêves brisés.[...]"
"[...] regardez la foule autour de vous. Comptez dix femmes. L'une d'elles transporte l'iceberg dans son ventre. Laquelle ? La pâlotte maigrichonne sans doute ... Eh bien non, pas forcément. Elle peut aussi bien être rondelette, souriante et soignée. [...] nous "Endogirls" sommes passées maitresses dans l'art de la dissumulation. [...] nous nous étions dit combien nous étions mal en point et comme c'était dur ces jours-ci, de donner le change et de maintenir notre quotidien normal. [...]Et pourtant, nous étions droites sur nos jambes, la tête haute, bien habillées, maquillées, souriantes et pleines d'humour. Personne n'aurait pu imaginer ce que nous vivions dans nos corps et dans nos têtes à ce moment-là. [...]Elle a sourit, tristement "Que veux-tu ? On est tellement habituées à faire semblant ... "
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